Mes Années Bagarre #2 - cover
Mes Années Bagarre #2 - cover

Mes Années Bagarre #2

|FR|

Inspirée des affrontements publics en ligne par le biais de vidéos interposées dit clashs, cette nouvelle création tente de vulgariser la violence à travers la célébration de figures virilistes confrontées à leur pouvoir de domination. Loraine Dambermont développe une chorégraphie “expéditive” – à l’image du rap dit fast-flow qui expédie un texte de façon très rapide – dans une atmosphère scénique aux allures apocalyptiques, tel le reflet absurde des mécanismes d’intimidation et de provocation qui précèdent un affrontement entre clans rivaux.

Cette nouvelle création est le second volet de la trilogie «Mes Années Bagarre». Ce projet aborde, dans son sens large, l’instinct de survie s’exprimant à travers un esprit belliqueux. Le besoin de se sentir à l’abri de tous dangers, tous risques et toutes menaces, nous pousse à vouloir anticiper le pire, et ainsi développer de nouvelles méthodes d’attaque et de défense, tout en cultivant un corps fort et résistant et une image de soi redoutable.

Mon premier spectacle en solo « Toujours de 3/4 face! », tutoriel d’auto-defense, abordait déjà la question de la vulgarisation de la violence. Je continue dans cette nouvelle création de m’intéresser à la démesure des comportements humains, cette fois-ci, non plus depuis l’angle de vue de la victime de menaces mais à travers le prisme de celui qui en est l’auteur.

Cette démarche artistique s’inscrit dans un projet au long cours pour lequel j’ambitionne de traiter davantage les questions identitaires et les stéréotypes de genres mais aussi le désir de maîtrise et de contrôle – déjà développé dans le premier volet – et les dérives liées aux mécanismes comportementaux face à la panique et la peur du néant. Inspirée du mouvement survivaliste et collapsoliste du 21ème siècle, je voudrai reconsidérer la théorie de l’effondrement avec une vision tragique-absurde de l’ensemble des actions entreprises par ces personnes qui consacrent leur vie à se préparer au pire et à faire l’expérience d’un drame à tout instant.

|EN|

Inspired by online public video clashes, this work attempts to create a self-awareness around the issue of violence and confrontation. Loraine Dambermont develops physical work, combining voice and sound taken from violent video-selfies on the internet with a sharp-as a knife movement language. In this work she addresses the real enemy: the trendy way of delivering our rage and threats through online media, with the intention to provoke and impose our domination onto others.

This new creation is the second performance of the trilogy choreographic project called «Mes Années Bagarre». This project addresses, in the broadest sense, the survival instinct expressed through a belligerent spirit: The need to feel safe from all dangers, risks or threats drives us want to anticipate the worst, and so develop new methods of attack and defense, as well as cultivating a strong, resistant body with virile connotations and a fearsome self- image.

My first solo work «Toujours de 3/4 face!» already tackled the issue of toxic virility and the popularization of violence. In this new creation, I’m following my interest in the excessiveness of human behavior facing threats of all kinds, especially this time, in the  intimidation and provocation’s mechanisms that precede a confrontation between two individuals, or even between two rival gangs.

Credits

Concept & choreography
Loraine Dambermont

Performers
Maxime Cozic and Loraine Dambermont

Music composition
Loraine Dambermont

Music composition collaboration
In progress

Light design and Technical manager
Gaspar Schelck

Costumes design
In progress

Outer sight
Noora Hannula

Coproductions
Pole Sud (FR), ICK-Artist Space Amsterdam (NL), Charleroi Danse - Centre Chorégraphique de Wallonie-Bruxelles (BE)

Project supported by
Le BAMP, Bruxelles (BE), Le Gymnase - CDCN de Roubaix (FR), De Grote Post, Ostende (BE), Wallonie-Bruxelles International (WBI)

Production
Lodbmt

Production delegated
BLOOM Project

Photography
Alwin Paiona